Grünt #8
Grünt #8 Feat. lOMEPAL x caballero, alpha wann, fixpen sill, georgio, jean jass & more
Tourné en septembre 2012, cet épisode convie pas mal d’habitués des freestyles Grünt ainsi que des nouveaux visages parmi lesquels les belges Caballero & JeanJass avant qu’ils ne deviennent inséparables, leur compatriote Senamo (La Smala) ou le parisien Georgio qui vient de sortir un projet très remarqué, Mon Prisme. On découvre également l’autre moitié de Fixpen Sill, Vidji, qui aurait dû inaugurer la série de freestyles Grünt.
« Ninety-five le crew qui claque, donc parle bien de nous
On est la dream team frère, on aurait dû s’appeller 1992 » - Alpha Wann -
Parmi les récentes révélations, on découvre Georgio et son style brut et poétique. Faisant de lui un digne héritier du 18ème arrondissement, très influencé par Hugo TSR, Lino et Nakk Mendosa. On remarque que JeanJass apprécie déjà les métaphores culinaires : « La vie c’est comme un snack sans sauce, ça manque de goût ». Son couplet se retrouvera d’ailleurs sur « l’Exode »(2013), le titre éponyme de son dernier projet avec son crew de Charleroi. Car ces freestyles sont aussi des laboratoires où les artistes expérimentent. Au milieu d’une assemblée de fins techniciens et d’explorateurs, quasi-scientifiques, de la rime, Caballero dévoile l’avancée de ses recherches à chaque nouvelle prise de micro : « Je combine bic, haschich, feuille, me transforme en nunchaku / Ecoute du BIG seul pour devenir le new Shakur ».
« On veut tous briller, pour l’instant les seuls qui y arrivent ce sont les yeux de mes potes » – JeanJass – L’Exode –
En plus de faire office de laboratoire, on entend dans ce freestyle, sûrement pour la première fois et sans le savoir, le nom du futur projet commun de Caballero et Lomepal : Le singe fume sa cigarette (2013). Un petit bijou sacralisant l’art de la rime, produit par Hologram Lo. L’auteur de Jeannine lâche ce nom avant d’entamer un jeu que Mothas la Mascarade réclamait lors du freestyle n°3 : le 3,5 mesures. Quelqu’un entame 3,5 mesures en impro, qu’un autre rappeur termine tout en improvisant 3,5 nouvelles mesures. Ainsi de suite. Le jeu se concluant par un solo d’Alpha Wann aux rimes éblouissantes :