Jean Morel part aussi à la rencontre de la nouvelle génération, que l’on retrouve dans le freestyle Grünt #40 à Bamako, ainsi que de Sidiki Diabaté, représentant de la 72ème génération d’une illustre famille de joueurs de kora (un instrument à corde originaire du Mali). La première a choisi le rap et est influencée par le monde entier, tandis que le second a été choisi par la musique avec un père griot, Toumani Diabaté (Grammy Awards du meilleur album de musique du monde 2006 et de musique traditionnelle en 2010).
Les griots sont destinés, par le sang, à transmettre l’histoire de la musique. Un héritage que Sidibi Diakaté honore en incorporant à ses compositions rap, de la kora et des rythmiques issues de la musique mandingue. Dans un registre différent, la jeune génération a adapté le bambara, la langue nationale, de façon à ce qu’elle seule puisse la comprendre. Tout en ayant la volonté de s’exporter pour vivre de leur art autrement qu’à travers les concerts, dans un pays où les plateformes de streaming sont encore marginales...